Page:Courouble - L'étoile de Prosper Claes, 1930.djvu/170

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dre ; sous les ombrages de cette paisible retraite, les deux femmes, dans le cœur à cœur de l’intimité, s’étaient fait de mutuelles confidences et leur amitié, selon le vœu de Prosper avait été scellée pour toujours.

C’est également au cours de ces vacances à Watermael que la vieille maman Frémineur s’était bien vite doutée de la véritable identité du soi-disant « fils d’Adélaïde ». D’abord elle avait décidé de se taire dans la crainte de contrarier la jeune femme ; mais sa joie devait bientôt l’emporter sur la discrétion.

Un soir, penchée sur le berceau de l’enfant, elle ne put s’empêcher de dire à Camille :

— J’ai tant prié madame Sainte-Marie qu’elle nous a rendu notre Prosper. Car le voilà qui dort dans son petit lit comme il y a vingt-cinq ans… C’est lui ! Oh ! moi je sais que c’est lui !…