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LE MARIAGE D’HERMANCE

Conscient de la déplaisance qu’il inspirait à sa famille, le jeune homme ne s’en attristait pas outre mesure. Il lui suffisait de penser que ses parents ne le comprenaient guère, pour qu’il pardonnât à leur froideur. Que lui importait du reste d’être choyé par ces personnes dont la vanité primait tous les sentiments et qui l’eussent peut-être volontiers renié comme on fait d’un bâtard !

Et puis, n’avait-il pas une grand’maman, bonne vieille femme, bien bourgeoise elle, dont la vive tendresse l’aurait consolé, à supposer que l’indifférence des siens l’eût comblé de peine ?

En vérité, Pierre Dujardin n’était pas en communion de nature ni de sentiments avec la classe de la société où le hasard l’avait fait