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LE MARIAGE D’HERMANCE

sorte de fièvre heureuse ; il jouissait intensément et s’exaltait à la vue de l’admirable décor au milieu duquel bruyait cette marée humaine.

Puis, il gagnait des lieux plus tranquilles, tels que la place Saint-Géry où le ramenaient sans cesse des souvenirs de sa plus lointaine enfance. C’était là que s’élevaient jadis la maison et la brasserie de ses grands-parents maternels, bâtiments séculaires que l’exécution du plan Anspach avait rasés avec bien d’autres, pour édifier sur leur emplacement tout un quartier nouveau.

Il se rappelait ses visites, ses jeux dans le grand jardin margé par la Senne. Comme il s’était voluptueusement roulé dans l’herbe de ses larges pelouses ! Avec quelle douceur il se souvenait des « tours de jardin » auxquels le conviait son grand-père !

Il allait, suspendu à la veste du brave