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LE MARIAGE D’HERMANCE

doute, avez-vous constaté alors un certain refroidissement dans nos relations. Rien de plus naturel, puisque vous aviez dédaigné mes conseils et résisté aux instances de votre mère et de votre sœur. Oh, ne protestez pas, je vous en prie… Encore une fois, vous étiez libre ; vous aviez le droit de ne pas comprendre les x et de vous sentir plus capable de remplir une fonction modeste que d’affronter, comme je l’ai fait, moi, avec succès, les difficiles examens de l’École. Vous n’êtes pas doué ; je ne vous le reproche pas de même que je ne proteste plus contre une tournure d’esprit et des habitudes de vie tout à fait incompatibles avec celles de notre monde, mais que j’excuse à présent parce que je me rends compte qu’elles dérivent autant de votre conformation morale que de l’influence néfaste de votre grand’mère, personne excentrique, pour la qualifier avec douceur… Soyez donc rassuré, je suis un censeur indulgent.