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LE MARIAGE D’HERMANCE

de sa jeunesse, Mme Vermeulen se plaisait dans ce vétuste logis de la rue de Laeken ; devenue impotente, elle s’était obstinément refusée à quitter la ville basse, malgré les instances de M. Dujardin qui lui avait maintes fois offert un appartement dans son hôtel de la rue d’Arlon, non qu’il fût rempli d’attentions pour sa belle-mère, mais pour mieux surveiller l’emploi qu’elle faisait de ses rentes.

Du reste, Mme Vermeulen ne témoignait à son gendre qu’une estime des plus tempérées ; elle lui avait toujours été hostile, lors même des fiançailles de sa fille ; elle détestait sa vanité ; elle le sentait méprisant à son égard, profondément honteux de son origine et de ses façons roturières.

Elle lui en voulait aussi d’exercer une influence néfaste sur sa femme et sa fille et l’accusait, non sans raison, de les avoir complètement détachées d’elle. De fait, Mme et