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Page:Courouble - Le roman d'Hippolyte (La famille Kaekebroeck), 1927.djvu/53

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LE ROMAN D’HIPPOLYTE

Car on ne pouvait raisonnablement supposer qu’elle voulût apprendre le droit par simple dilettantisme.

Une chose qui étonnait également beaucoup le jeune homme, c’était l’attitude des étudiantes en médecine qui suivaient les cours de philosophie et de logique dans une salle contiguë ; il y avait parmi ces jeunes filles plusieurs étrangères d’origine slave ; or, celles-ci n’échangeaient aucun salut avec leur condisciple de la faculté de droit et semblaient même affecter de ne la point regarder lorsqu’elles se rencontraient dans les couloirs.

Tout cela lui paraissait singulier et le préoccupait, bien qu’il se défendît encore en lui-même d’en être beaucoup tourmenté. Or, un matin, la belle inconnue ne parut pas à l’Université non plus que les jours suivants. Hippolyte en fut visiblement contrarié et malheureux. La salle manquait d’elle.

— Pauvre fille, disait-il à son ami, elle est peut-être gravement malade…

À quoi, Lauwers répondait :

— Allons donc, elle a été expulsée, parbleu !

Cependant la classe de 1911 venait d’être libérée définitivement.