Page:Courouble - Les Cadets du Brabant (La famille Kaekebroeck), 1903.djvu/110

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
108
LES CADETS DU BRABANT

tout à coup comme un adversaire vraiment redoutable.

N’importe, et la première stupeur passée, l’amitié, plus forte que le dépit, avait su dicter à Ferdinand les paroles convenables auxquelles, très modeste dans son succès, Joseph avait répondu à son tour par des condoléances si flatteuses que le vaincu le plus susceptible n’eût rien trouvé à y reprendre.

Mais si les relations cordiales des deux présidents n’avaient subi en apparence aucune atteinte, il n’en était pas de même de l’attitude de leurs musiciens dont les uns furent insolents dans la victoire autant que les autres se montrèrent hargneux et grinçants dans la défaite. Toute la prudence, tout l’esprit de conciliation de leurs chefs respectifs ne servit de rien : une guerre d’épigrammes et de gros mots s’engagea