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LES CADETS DU BRABANT

un couloir sombre, et il tourne, volte, pirouette, revient sur ses pas pour repartir de nouveau vers un but inconnu. Plus rien ne le guide si ce n’est la démence !

Tout à coup, il se retrouve par miracle dans un escalier qu’il dévale à la désespérade. Quelques secondes après, il jaillissait du théâtre et venait s’abattre à plat ventre au milieu de la rue Léopold.

Une foule immense entoura aussitôt le lansquenet : « On dirait qu’il remue, il faut le secourir ! » Notre figurant se tordait sur le sol comme un lombric et jouait au vif le rôle de Valentin.

Il se releva non sans peine, meurtri, boueux, grotesque. Il remit sa pique et son costume de pandour et s’en fût, dégoûté pour jamais de la carrière lyrique.

C’est peu de temps après cet événement