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LES CADETS DU BRABANT

Adolphine avait poussé la haute chaise d’Alberke contre la table :

— Allons, mon Toto, dit-elle en nouant les cordons de sa bavette, sage sais-tu, et tâche de manger ta soupe comme un prope garçon…

Mais Toto, très mal disposé, rechigna et repoussa son assiette avec tant de brusquerie que le potage faillit déborder sur la nappe. À cet acte d’insubordination, Joseph fit un regard si terrible que le môme en tressauta sur sa chaise comme s’il eût été atteint par un projectile. En même temps, sans mot dire, d’un index impératif, tout chargé de la fascination d’un dompteur, le jeune père obligea le mutin à ramener son assiette devant lui :