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LES CADETS DU BRABANT

— Prends bien garde, dit il enfin dans une détente, ou tu voles à la cuisine !

C’était probablement le secret désir d’Alberke pour qui les repas pris en famille étaient un véritable supplice. Combien il se plaisait davantage dans la riante cuisine auprès de sa petite sœur Hélène ! Là, que d’aimables passe-temps, que de casseroles à lécher ! Là, nulle contrainte ; il commandait en maître, plein de caprices aussitôt satisfaits. Mais il lui était désagréable d’y « voler » selon la menace de son père ; il préférait disparaître doucement, sans éclat, étant poltron de son naturel et fort ennemi des gifles. Donc, il commença de manger sa soupe et fit bien.

Cette première scène ne présageait rien de bon. Adolphine qui observait craintivement son mari, se désolait de le voir si