Page:Courouble - Les Cadets du Brabant (La famille Kaekebroeck), 1903.djvu/163

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
161
LES CADETS DU BRABANT

déchaîner encore plus de cacophonie, il avait aussitôt commandé le silence à la petite troupe. Celle-ci, contenue par le vieux chef mais rongeant son frein, attendait donc en silence le départ de Van Camp pour regagner tranquillement son local de la Pomme d’Or, situé rue de Laeken, quand soudain la Cécilienne, au lieu de faire par le flanc gauche et de retourner au Lion Rouge par la rue libre qui s’ouvrait à côté d’elle, entonna un pas redoublé et se porta en avant.

Certes, les Cadets n’avaient nulle intention d’en venir aux mains ; mais sous un tel défi, ils ne purent maîtriser leur fureur et poussèrent un cri de guerre en entrechoquant les bugles et les flûtes comme des armes.

Ce fut une collision épouvantable.

La mêlée ne dura pas moins de dix minu-