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LES CADETS DU BRABANT

mis dans l’impossibilité de nuire, on pouvait espérer qu’avec le temps la paix se rétablirait un jour entre les deux harmonies. Il n’en fut rien cependant.

S’il n’était résulté de cette fanfaromachie que des bosses et des peines, peut-être bien, après tout, que la rivalité aiguë des belligérants serait entrée dans une phase moins violente et se fût émoussée à la longue.

Mais la rencontre avait eu une conséquence plus grave. Sans que l’on sût au juste comment la querelle s’était produite, à la suite de quelles paroles ou impertinences échangées sur le champ de bataille — ou bien, plus tard, à l’audience correctionnelle — le fait n’en était pas moins là, inadmissible, incroyable tout d’abord, et pourtant vrai, vrai de la dernière vérité : Kaekebroeck et Mosselman, ces deux inséparables, ces amis d’enfance,