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LES CADETS DU BRABANT

unis par des liens de gratitude et de dévouement pareils à ceux qui nouaient les cœurs des héros antiques, Joseph et Ferdinand étaient irrémédiablement brouillés.

Oui, c’en était fait de leur vieille affection ; ils avaient cessé tous rapports ; eux, toujours en épanchements et en confidences, ils ne se voyaient plus : ils étaient brouillés ! Et aussitôt « le bas de la ville » s’était partagé en deux clans qui donnèrent à plein collier dans la dispute, se firent avanie et guerre.

La tâche serait longue de conter cette grosse affaire en ses moindres détails. Jamais les langues ne tinrent si belles assises de commérages ; elles tournaient jour et nuit ; tout fut prétexte à gorges chaudes.

Pour donner une idée de l’extraordinaire état de passion où étaient montés les