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LES CADETS DU BRABANT

formaient, avec les époux du jour, autant d’oasis de silence, un silence plein d’épanchement il est vrai, mais qui paralysait l’entrain général.

En vain, Joseph essayait-il de galvaniser cette table solennelle : ses boutades faisaient long feu. Le gros rire d’Adolphine à qui Verbeeck, un peu émoustillé par le vin, contait ses débuts dans les lansquenets de Fost, n’avait que peu d’écho.

Ce n’était pas non plus le colonel Meulemans ni M. Platbrood, farcis tous deux d’histoires de garde civique dont ils opprimaient impitoyablement les vieux Van Poppel et les parents Kaekebroeck, qui pouvaient créer une diversion et déchaîner la joie.

Et Joseph se renfrognait, découragé. Il commençait à comprendre pourquoi la gaîté