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LES CADETS DU BRABANT

encadraient la table ; à de certains moments, dans ses poses de respect, quand il élevait par exemple les deux mains et les joignait avec une humilité souriante, on eût pris le chef des Cadets pour quelque suivant des Rois Mages descendu tout à coup d’une adoration de Rubens.

Le festin fut copieux, abondamment arrosé. Pourtant, il n’eut point l’animation ordinaire des grandes frairies familiales. Peut-être l’excellente Mme de Myttenaere, taillée en gendarme, imposait et refroidissait un peu avec son binocle et ses fortes moustaches. Il y avait probablement aussi trop de jeunes mariés qui s’étaient prévalus du droit protocolaire de se placer l’un à côté de l’autre. François Cappellemans et Pauline, Verhulst et Maria, l’oncle Théodore et Adèle eux-mêmes qui n’avaient pas voulu se quitter,