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LES CADETS DU BRABANT

Il demeurait plongé dans ses réflexions quand la porte s’ouvrit et Alberke et la petite Hélène firent leur entrée, suivis de Léontine.

Les enfants venaient dire bonsoir avant d’aller au lit. Tout de suite le garçon se réfugia dans les jupes d’Adolphine, tandis que la petite fille se précipitait en riant chez son père.

Joseph, heureux de cette diversion, souleva la gamine et l’assit sur ses genoux.

— Hé ! bonsoir, madame, lui dit-il. Mon Dieu, c’est à vous ce gros ventre-là ? Sapristi, on voit que vous avez bien dîné !

Elle était jolie, la petite Hélène, avec ses soyeuses boucles blondes et ses grands yeux bleus. Elle avait quelque chose de très éveillé, de très malin dans la frimousse et ressemblait beaucoup à son père. Elle marchait déjà couramment, mais ne parlait pas