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LES CADETS DU BRABANT

imposent le rythme ». Mais il regrettait tout de même qu’ils ne fussent pas un peu moins bruyants, surtout lorsque la valse reprenait à l’octave supérieure, chantée cette fois par la clarinette autour de laquelle les petites flûtes s’amusaient à broder toute une collerette mélodique.

Puis le morceau, transformant son leitmotiv, changeait de ton, s’alentissait en berceuse, glissait à une rêverie mélancolique où Van Camp avait introduit le cor, non sans bonheur cette fois, mais sans le faire exprès.

Enfin, la valse reprenait dans le ton majeur, soufflée en brio par tous les instruments pour se terminer par la phrase plaintive du début, mais entrecoupée à présent de pauses et de soupirs comme pour indiquer la délicieuse lassitude, la langueur rose de la vierge toute frémissante d’avoir été enlacée