Page:Courouble - Les Cadets du Brabant (La famille Kaekebroeck), 1903.djvu/70

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
68
LES CADETS DU BRABANT

et qui, d’un geste ingénu, relève ses blonds cheveux que la danse a dénoués et fait pleurer sur son front.

Mais pourquoi ce satané trombone de nouveau ! Il dénaturait toute l’expression de la mélodie. Pouvait-il pas se taire celui-là lorsqu’il s’agissait d’exprimer une si troublante phase psychologique : l’innocence qui commence à se déclore et cède la place à la pudeur !

Mais allez faire comprendre ces nuances subtiles à un Van Camp ! Cet homme avait décidément des théories bizarres sur l’instrumentation.

N’importe, l’exécution avait bien marché et Ferdinand jubilait dans son cœur. Il devint tout pâle d’émotion quand, la valse terminée, les musiciens éclatèrent en applaudissements enthousiastes.