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LES DEUX CROISIÈRES

Ces paroles me jetèrent dans une profonde rêverie dont me tira à peine l’appel de mon nom par le starter, car c’était de nouveau mon tour de jouer.

— Allons, cher Monsieur, dit un vieux gentleman que l’on m’avait présenté comme un savant orientaliste, notre dernier espoir est en vous. Faites cinquante au moins ou nous sommes perdus, par la Corne d’Ammon !

J’envoyais le palet à tous les diables. Mais sous les nouvelles agaceries de Mlle Rositer et de Reynaud, je retrouvai un sourire ironique assez présentable et bandai toute mon adresse.

Mes partenaires poussèrent un cri de triomphe : je venais en effet de loger mes sept palets dans la case portant le numéro 10.

Je me redressais, croisant fièrement les bras sur ma poitrine comme un athlète méconnu qui vient d’affirmer sa maîtrise, quand j’aperçus, derrière les spectateurs massés autour de nous, une