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LA LIGNE DES HESPÉRIDES

Egmont ou Léonore. J’acceptai avec empressement, à la condition toutefois qu’elle me permît de jouer les secondes parties où ma modeste virtuosité se montrait plus à l’aise.

Le docteur avait fait chercher son registre de concerts, au moins aussi bien tenu que son livre de palet. Il y inscrivit les noms des artistes qui offraient leur concours et eut bientôt composé un « bill » où la musique noble alternait avec la musique légère, le grand air d’opéra avec la chansonnette de beuglant. Puis il décréta que l’entrée du dining-room serait interdite pendant tout l’après-midi pour cause de répétition.

On nous donna une heure pour lire et étudier l’ouverture de Léonore. Oh, les minutes heureuses ! Quelle émotion, quels transports aux accents de cette musique pathétique !

Miss Helen était Léonore et je devenais Florestan !