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LA LIGNE DES HESPÉRIDES

Tordez son cœur… Et qu’il meure de vos dédains !

Elle s’était redressée frémissante :

— Vous vous trompez, dit-elle avec hauteur : je n’entends plus le reconquérir. Tout est fini entre nous !

— Vous réfléchirez, fis-je en m’inclinant pour prendre congé, et s’il vous plaît de changer d’avis, songez que je suis à vos ordres…

Quelle femme belle résista jamais au désir de se parer pour un bal !

Cependant Reynaud m’attendait avec la plus vive anxiété. Je l’apaisai par des paroles d’espérance ; certes. Elle était irritée, mais j’avais semé dans son âme de coquette le grain du pardon : il moissonnerait ce soir.

Je le secouai et l’obligeai à remonter sur le pont pour la partie de revanche au palet. Il avait juré de m’obéir ; aussi lui ordonnai-je incontinent de s’entre-