Page:Courouble - Les Deux Croisières, 1928.djvu/76

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
76
LES DEUX CROISIÈRES

Deux hommes ont déjà sauté dans la chaloupe de remorque.

L’un s’empare des rames, tandis que l’autre reste debout, tenant un sac sous le bras. L’esquif aborde bientôt notre vaisseau.

Alors, retentissent des acclamations, des hurrahs frénétiques, quand le pilote, enjambant la rampe, tombe légèrement sur le pont et salue l’équipage.

Une émotion inexprimable s’empare des passagers ; les femmes palpitent, pleurent ! Tout le monde veut serrer la main de cet homme qui montre un visage inconnu et nous apporte les pensées de la terre.

Enfin, le capitaine vient délivrer le héros silencieux qui lui remet sa valise gonflée de journaux et de lettres.

Après quoi, se frayant à grand’peine un passage au milieu de la foule, le pilote monte sur la passerelle.

C’est un solide gaillard dont la figure