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Mme KAEKEBROECK À PARIS

aventure : à lui de les protéger contre les loups dévorants.

Une petite transe pâlissait ses joues, mais il ne bronchait pas. Et voilà le vrai courage : avoir peur et ne pas reculer.

Le sale gamin répéta :

— Viens une fois, espèce de Ketje…

Alberke restait coi, prêt à foncer. Mais la petite Cécile ne put se retenir de crier de sa voix grêle et comique :

— Venez une fois, chales gamins !

C’en était trop. Cette fois, le jeune bougre se porta résolument en avant. Déjà son bras levé retombait sur Alberke quand une main nerveuse s’abattit sur son cou et le retourna comme un pion.

— Grand lâche va ! Touche seulement à ces petits et tu sauras pourquoi !

Mais, le sauveur providentiel ayant relâché son étreinte, le chenapan et ses compagnons détalèrent comme des lapins.

Déjà les enfants sautaient autour du jeune homme, s’accrochaient à ses habits :