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Mme KAEKEBROECK À PARIS

— Radé ! s’emportait Joseph. Radé, on te dit ! Pas radéie !

— …à radé coupéie…

— Coupéie maintenant ! Coupé, coupé entends-tu ? Il est sourd, ma parole !

L’enfant palissait, perdait la voix.

— Eh bien, c’est pour aujourd’hui ou pour demain ? Ne te presse pas, tu sais !

Cette fois, une sorte de hoquet secouait le petit Marollien. Ses lèvres frémissaient. Tout de même, bandant son courage, il se risquait dans un suprême effort :

— On… On a joué radéie…

Et tout à coup, il fondait en larmes dans sa serviette.

Perchée sur sa haute chaise, la petite Hélène, dont le cœur était très sensible, ne manquait pas de l’imiter par tendresse, et voilà qu’Adolphine elle-même, ne pouvant maîtriser son émotion, larmoyait à son tour :

— Voilà ! Tu es bien avancé maintenant ? Je crois bien, quand tu te fâches comme ça, le petit ne sait plus quoi dire !