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Page:Courouble - Madame Kaekebroeck à Paris (La famille Kaekebroeck), 1910.djvu/130

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Mme KAEKEBROECK À PARIS

Mais comment admettre que les professeurs fussent indifférents à cette façon de dire et de prononcer ? Était-ce découragement de leur part, certitude de la stérilité de leurs efforts ? Pourquoi, surtout dès l’enfance, ne pas essayer de clarifier les sons de ces fraîches petites bouches ?

En ce qui concerne l’accent, passe encore à la rigueur ; les maîtres pouvaient manquer de modèles de comparaison, bien qu’il fût assez difficile d’admettre qu’ils n’eussent jamais entendu des comédiens français.

Et puis Joseph reconnaissait tout le premier que la prononciation dite française avait, elle aussi, ses défauts, ses fautes, ses affectations agaçantes qu’il ne convenait nullement de prendre pour exemple et d’imiter.

Mais, sans contredit, les maîtres lui semblaient inexcusables, quand ils ne redressaient pas tout de suite des phrases torses, difformes, pleines d’obscurité et de contre-sens, construites en dépit de toute espèce de