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Mme KAEKEBROECK À PARIS

Les jours de bise ou de pluie, c’était moins gai ; on rentrait tout droit. S’il arrivait qu’Alberke fût maussade et se laissât traîner, Léontine l’aiguillonnait de ces paroles magiques :

— Vite seulement, il y a une bonne casserole à lécher !

Et sitôt, il pressait le pas, redevenait vif et joyeux.

D’ailleurs la maison ne lui était pas un séjour pénible, loin de là. Vieille, spacieuse, elle offrait mille distractions, des paliers vastes à permettre tous les jeux, des coins, des kotjes de mystère, sans compter un énorme grenier encombré d’une infinité de « bidons » à travers quoi il allait à la découverte avec sa docile petite sœur Hélène.

Mais c’était peut-être la cuisine qui lui semblait l’endroit le plus agréable de la maison, lieu de délices, paradis souterrain où il passait à gourmandiser des heures chaudes et