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Page:Courouble - Madame Kaekebroeck à Paris (La famille Kaekebroeck), 1910.djvu/149

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Mme KAEKEBROECK À PARIS

dans la cuisine étaient-ils sévèrement interdits à Alberke ; à peine était-il autorisé à y rester l’espace d’une lappée de casserole, les jours de compote ou de riz au lait.

Mais sa curiosité et sa gourmandise y trouvaient trop d’attraits pour qu’il n’enfreignît pas la défense. D’ailleurs, habile à dépister sa mère, et preste comme un singe, il savait disparaître, s’évaporer à propos quand Adolphine faisait ses tournées d’inspection et encore qu’elle parût souvent à l’improviste.

— Pas vous gêner, savez-vous Victorine, répétait Mme Kaekebroeck ; il faut seulement le chasser avec une bonne clique sur son pétard quand il court dans vos jambes…

— Och, moi pas ça faire, Madame !

Et la bonne fille protestait si fort de la gentillesse du garnement, sa figure triviale se rehaussait en y pensant d’un si doux sourire, qu’Adolphine, attendrie, n’osait insister, se reprochant presque sa petite hypocrisie.

Il fallait bien reconnaître que tout s’oppo-