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Mme KAEKEBROECK À PARIS

sait, la famille et la maison non moins que l’école, à ce que le jeune Alberke fît de grands progrès dans l’art de bien dire et de bien prononcer. Aussi Joseph songeait-il sérieusement à le déraciner un jour ou l’autre et à l’envoyer dans quelque collège du Nord de la France, voire même à Paris maintenant que le voyage entre les deux capitales s’accomplissait en quelques heures.

Ce projet, qui s’affermissait dans son esprit, ne laissait pas que d’alarmer Adolphine ; elle trouvait que l’on avait bien le temps d’y penser et renonçait volontiers à désirer qu’Alberke s’exprimât comme un petit Français si l’on ne devait obtenir cet avantage qu’au prix d’une séparation cruelle. Mais Joseph tenait à son idée et s’entêtait d’autant plus que son jeune beau-frère Hippolyte, dont il avait conseillé l’exil à M. Platbrood, n’avait point l’air de considérer le lycée comme un sombre bagne.

De fait, le jeune homme écrivait à sa