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Mme KAEKEBROECK À PARIS

famille des lettres nullement éplorées ; même elles étaient vives, gaies, souvent facétieuses, ce qui ne manquait pas d’étonner chez ce garçon plutôt ténébreux et sentimental.

L’atmosphère française agissait déjà sur lui, dégageait son cerveau des brumes spleenétiques pour le remplir d’insouciance et de bonne humeur.

La plus surprise, était peut-être la petite Madame Mosselman ; elle n’avait pas cru si bien prédire en annonçant à son jeune ami que la pension lui referait un cœur tout neuf et qu’il se moquerait de ses tendres chimères. C’était devenir raisonnable beaucoup trop vite au gré de son âme coquette.

Ferdinand, très amusé, plaisantait :

— Tu sais, ce n’est pas pour te faire de la peine, mais je crois que Chérubin se refroidit…

Elle ne pouvait s’empêcher de rougir un peu :

— Oh je suis bien contente qu’il ne s’ennuie pas là-bas…