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Mme KAEKEBROECK À PARIS

Comme ils pénétraient dans le hall, ils s’arrêtèrent un moment, émus dans leurs fibres de bons parents. Là-haut, devant l’horloge, un gigantesque Saint-Nicolas vêtu de la dalmatique, mitré et crossé d’or, se dressait sur un socle de nuages dominant la vaste salle éblouissante de lumière. La tête légèrement inclinée, la main droite levée, le patriarche épanchait sa bénédiction paternelle sur la fourmilière humaine. Et son sourire ineffable semblait promettre le paradis à tous ceux qui célébraient sa fête en donnant la joie aux petits enfants.

Mais il fallait atteindre le grand escalier, entreprise difficultueuse car, bien que le grand hall n’offrît aucun étalage de joujoux, il n’en était pas moins encombré d’une grosse foule plus calme que l’autre il est vrai, plus choisie, composée en majeure partie de bourgeois de tous âges et de petits jeunes gens à la recherche d’un cadeau utile, d’un bijou clinquant pour la bonne épouse ou l’exigeante maîtresse.