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Mme KAEKEBROECK À PARIS

d’autos appartenant à la messagerie du Bazar attendaient, les phares allumés, l’impériale surmontée d’une montagne de jouets entremêlés, embrouillés les uns dans les autres, cargaison de joujoux destinés à la Province.

Le chargement était terminé : les chauffeurs venaient de tourner la manivelle et les voitures trépidaient, impatientes. Soudain, au signal du subrécargue, elles démarrèrent et dans un nuage d’âcre fumée s’envolèrent vers les gares.

Et nos amis, silencieux, le cœur gonflé d’une émotion qu’ils ne savaient définir, regardaient ces chars féériques, plus riches que les carrosses des Contes, qui s’en allaient en mugissant semer la joie parmi les petits enfants aux quatre coins du bon pays.

Mais sous la lune rayonnante, la température était sibérienne. Ferdinand proposa d’aller prendre un grog dans un café voisin. Comme ils délibéraient, un homme surgit devant eux :