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Mme KAEKEBROECK À PARIS

l’Aurore et de la Nuit pour les tombeaux des Médicis.

Il l’avait enlacée à son tour, frissonnant au contact de ce corps souple et voluptueux qui, à bout d’abstinence, s’offrait à ses lèvres et ne demandait qu’à se pâmer sous son désir.

La douce influence de ce matin odorant les enivrait tous deux.

— Prends garde, dit-il tout à coup en fermant la fenêtre, j’ai peur que tu ne gagnes froid sous ce costume plutôt léger…

Elle sourit dans sa langueur et, resserrant son étreinte, elle l’attira tendrement dans la tiède intimité de leur chambre.

Il était plus tard que de coutume quand ils s’attablèrent pour le premier déjeuner.

Les enfants, qui jouaient au jardin, prirent à peine le temps de venir les embrasser et retournèrent gambader dans le soleil.

— J’ai une faim ! s’écriait Adolphine.