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Mme KAEKEBROECK À PARIS

tait svelte, d’un style élégant et fier. Elle avait la fraîcheur, le velouté, toute la grâce de la jeunesse. Néanmoins, la claustration où l’avait condamnée cet interminable hiver lui avait donné un brin d’embonpoint qui, sans l’épaissir le moins du monde, augmentait la blancheur et la finesse de sa peau.

Elle avait de royales épaules. Jamais non plus ses yeux n’avaient été si brillants, sa bouche plus vivace dans le sourire mouillé de ses admirables dents. Aussi, comme elle avait souffert d’être délaissée quand elle était dans tout le plein de sa force et de sa verdeur de femme !

Mais aujourd’hui, l’épreuve était terminée ; Joseph venait de recouvrer la santé et du même coup sa belle humeur. Elle le devinait aux baisers brûlants qu’il mettait sur sa chair épanouie, aux regards hardis qu’il coulait dans le creux de sa gorge marmoréenne d’un galbe suave, légèrement allongé comme chez ces Génoises qui posèrent les figures de