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Mme KAEKEBROECK À PARIS

mença avec sa femme à dresser dans le salon le grand arbre de Noël.

Emma avait beaucoup engraissé : comme elle était plutôt courtaude, ses formes rebondies manquaient de galbe. Toutefois, en dépit de sa corpulence, elle était extrêmement remuante et vive. Son teint rayonnait et son rire blanc provoquait une gaîté communicative, irrésistible. Après trois ans de mariage, elle adorait son Mile encore plus qu’au premier jour, et lui l’appelait « sa grosse » avec une tendresse toujours meilleure. Car c’était un garçon tout bon et tout simple, qui ne sentait pas beaucoup l’élégance féminine et plaçait le plus grand charme de la femme dans sa belle humeur et sa bonté.

En tournant autour de l’arbre, force leur était de se rencontrer souvent. Ils se querellaient « pour la frime », plaisantaient, se chatouillaient, s’envoyaient des claques, résonnantes surtout dans le dos d’Emma qui bientôt, n’en pouvant plus, se laissait tomber