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Mme KAEKEBROECK À PARIS

dans un proche fauteuil toute secouée d’un rire convulsif.

Au milieu de ces jeux, qu’ils savaient rendre moins innocents après avoir fermé les portes, les branches de sapin ne s’ornaient de fil de givre et de jouets qu’avec une extrême lenteur. Aussi la besogne eût-elle traîné bien du temps encore si, après le déjeuner, Adolphine et Thérèse, bravant les rafales de neige qui soufflaient depuis le matin, n’étaient venues jeter un coup d’œil sur les apprêts de la fête et offrir leur assistance aux deux décorateurs fainéants.

Sous la direction de Mme Kaekebroeck, le travail s’organisa avec méthode et se poursuivit avec tant de zèle que l’arbre se trouva complètement paré vers quatre heures. Il n’y avait plus qu’à allumer les chandelles.

Alors, les dames se sauvèrent sous prétexte de toilette tandis qu’Émile Platbrood, qui avait près de trois heures devant lui pour passer son frac, s’en allait jouer une partie rue