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Mme KAEKEBROECK À PARIS

taient de la cuisine et soudain un jeune homme surgit de l’escalier de service :

— Maman, petite Maman, c’est moi !

Et le Benjamin se rua dans les bras de la bonne femme suffoquée.

Elle avait pris ses mains et, le tenant un peu écarté, elle le regardait de haut en bas et de bas en haut, émerveillée de sa taille et de sa belle mine.

— Mais qu’est-ce que tu as fait maintenant pour devenir si grand ?

Et lui la regardait en souriant, tout attendri de la retrouver si épaisse dans sa robe de soie noire, parée de ses bijoux de fête, la poitrine surchargée de jaserons aux larges maillons d’or. Elle semblait descendue d’une toile de Corneille Devos.

— Comme te voilà belle ! C’est que tu n’as pas changé du tout, toi ! Oh ma chère Maman !