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Mme KAEKEBROECK À PARIS

Et de nouveau, il se jetait dans ses bras, l’accablait de fougueux baisers.

— Et Papa, dit-il tout-à-coup dans une accalmie de caresses, sait-il au moins que je suis là ?

Mais justement, Adolphine ramenait son père avec elle. Le major essaya bien d’abord de se composer une attitude de tendresse digne et mesurée. Mais son masque lui tomba brusquement sur le cou et il pleura en serrant le cher enfant contre son cœur.

Alors les questions se mirent à pleuvoir. Il répondait avec une facilité d’élocution, un joli accent clair qui laissait les bons parents tout ébahis d’admiration. Ils l’eussent écouté pendant des heures si Adolphine n’avait brusqué l’entretien :

— Allons, dit-elle, va seulement vite un peu te frotter dans ta chambre, car les autres ne doivent pas savoir ce qu’on reste faire…

— Et puis, fit le major très impressionné par les expressions choisies de son fils,