Page:Courouble - Madame Kaekebroeck à Paris (La famille Kaekebroeck), 1910.djvu/214

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
210
Mme KAEKEBROECK À PARIS

On apporta du thé et de la bière tandis que Mme Kaekebroeck, posant un cramique contre sa poitrine, coupait des tartines que Thérèse beurrait, empilait et promenait sur un plateau.

Mais elle semblait préoccupée, la petite Mme Mosselman. Jalouse, très excitée par l’exemple de ses amies, elle eût bien voulu, elle aussi, accaparer son Ferdinand dans une encoignure ou derrière quelque paravent tutélaire. Ce n’est pas qu’elle manquât de lui adresser force petits signes d’amour par dessus son cabaret. Mais l’ingrat, rivé à la table de whist, poursuivait le cours de ses grandes et petites misères et, Don Juan absorbé, ne daignait rien voir.

Elle en éprouvait un dépit qui allait jusqu’à l’angoisse et son cœur aimant se gonflait d’amertume.

Soudain, comme elle déposait son pla-