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Page:Courouble - Madame Kaekebroeck à Paris (La famille Kaekebroeck), 1910.djvu/219

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Mme KAEKEBROECK À PARIS

dames, Malvina les tenait sous le charme en contant les derniers gestes de sa « fille de quartier ».

Il eût sans doute été facile à Thérèse de rompre le tête-à-tête par une de ces petites phrases exclamatives dont les femmes ont l’à-propos. Mais un trouble inconnu — celui des cavatines d’opéra — la retenait auprès du jeune homme et la rendait absolument incapable de rien imaginer pour sortir du salon.

Soudain, son attention fut attirée par le coin de linge qui pointait hors de la pochette d’Hippolyte. N’était-ce pas le petit mouchoir qu’il avait arraché de son corsage au Jardin Botanique ? Mais oui, elle en reconnaissait la bordure mauve, le point clair et l’initiale fleurie brodée sur la batiste…

Et un attendrissement lui venait, si étrange, si doux que, se sentant défaillir, elle se laissa mollement aller dans un fauteuil.

À cette vue, Hippolyte déposa vivement