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Mme KAEKEBROECK À PARIS

Le déjeuner de midi ne traîna pas. Dès qu’elle eut expédié les enfants au Jardin Botanique, Adolphine s’élança dans sa chambre pour faire la valise, opération difficile dont elle s’acquitta avec cette méthode, ce génie de l’emballage que les bonnes ménagères manifestent dès le premier âge.

Joseph avait d’abord déclaré qu’il ne fallait pas s’encombrer de bagages :

— Un peu de linge, une cravate, une paire de souliers de rechange, c’est plus que suffisant.

Oui, mais voilà qu’il montait à toute minute pour recommander qu’elle n’oubliât pas ceci ni cela, si bien qu’à l’écouter, ils eussent emporté tout à l’heure des colis à défoncer l’impériale d’un omnibus d’hôtel.

La jeune femme, sans cesse obligée de bouleverser ses rangements, se désolait :

— Voyons, Cher, mais ça ne sait plus dedans !