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Page:Courouble - Madame Kaekebroeck à Paris (La famille Kaekebroeck), 1910.djvu/22

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Mme KAEKEBROECK À PARIS

— Pas les laisser trop se salir, savez-vous Léiontine… Il faut les habiller pour quand je reviens. Mettez seulement à Alberke son bon costume et à la petite son « marin »… Car vous allez au Botanique cet après-midi.

Les moutards faisaient des pâtés de Saint-Antoine avec la terre humide et noire qu’ils tassaient dans des seaux. À ce jeu, ils avaient déjà fortement compromis la blancheur de leurs mains et de leur tablier.

Elle les embrassa sans précaution pour sa robe, leur recommanda d’être bien sages. Puis, apercevant Joseph en train de se raser dans sa chambre devant un petit miroir suspendu à l’espagnolette de la fenêtre :

— Je vais vite jusque chez Maman, cria-t-elle ; sois tranquille, je serai de retour pour onze heures.

Elle lui envoya un dernier baiser de la main et toute affairée, elle partit pour la rue des Chartreux afin d’annoncer la grande nouvelle.