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Mme KAEKEBROECK À PARIS

vous à nous : je garantis que l’on ne touchera à aucun de vos objets…

Et se tournant vers Joseph :

— Je suppose évidemment, Monsieur, que vous n’avez rien à déclarer…

— Pour ça non, savez-vous ! répondit impétueusement Adolphine. Il n’y a là dedans qu’un tout petit peu d’effets, car on va seulement à Paris pour quelques jours, vous comprenez…

Elle n’était gênée devant personne et nivelait tous les rangs au sien propre.

Mais Joseph se hâta de l’arrêter sur cette pente d’expansion bavarde en remerciant l’obligeant voyageur avec une facilité de parole et une syntaxe des dimanches qui étonnèrent ce dernier autant que l’avait amusé le dialecte bizarre de la jolie Bruxelloise.

D’ailleurs le train stoppait. On était à Feignies. Un douanier entra dans la voiture et porta respectueusement la main au képi à la vue des deux Parisiens dont la rosette de la Légion d’honneur allumait la boutonnière.