Page:Courouble - Madame Kaekebroeck à Paris (La famille Kaekebroeck), 1910.djvu/50

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III


Ils se réveillèrent au son d’une alerte fanfare qui les surprit comme une aubade de noces.

Elle sauta du lit et courut à la fenêtre :

— Des soldats !

C’était un régiment de ligne qui débouchait de la rue de la Paix et défilait sur le boulevard d’une guêtre preste ; les uniformes et les armes mêlaient dans le soleil leurs gaies couleurs et leurs éclairs.

Mais elle n’eut pas la patience d’admirer ; trop de choses surgissaient à la fois, s’accumulaient, s’entassaient devant ses yeux.

— Oh ! les arbres ! Viens une fois voir les