Page:Courouble - Madame Kaekebroeck à Paris (La famille Kaekebroeck), 1910.djvu/54

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
50
Mme KAEKEBROECK À PARIS

un air de velours. Et cette odorante verdure des arbres !

Dans la claire et souriante matinée, ils allaient légers, rajeunis, humant des effluves d’amour. Une ivresse les soulevait tous deux : ils se sentaient de l’espoir dans l’âme comme au lendemain de leurs noces.

Elle serrait son bras, se pressait contre lui, la tête inclinée sur son épaule, sans nul souci des passants qui souriaient à la vue de cette tendresse si librement avouée.

Chaque jour ajoutait ainsi à son bonheur et à son amour.

— Prends donc garde, disait Joseph, on se fiche de nous !

Mais elle bravait le ridicule :

— Och, qu’est-ce que ça fait qu’on nous remarque, puisqu’on nous connaît tout de même pas !

Le flot de voitures était déjà si épais qu’ils durent stopper assez longuement sur le trottoir du café de la Paix.