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Mme KAEKEBROECK À PARIS

Elle s’impatientait, voulait profiter d’une éclaircie et traverser en courant.

— Doucement, doucement, disait-il, il faut aller au pas ; donne-moi la main…

Elle n’était pas rassurée :

— Surtout ne me lâche pas, tu sais !

Ils se décidèrent, entrèrent dans le fleuve de fiacres et d’omnibus qui roulaient devant eux.

Elle poussa bien quelques cris réflexes, mais, dominée par le sang froid de Joseph, elle réagit contre sa peur, se laissa conduire à travers les rapides véhicules qui, dirigés par d’adroits auriges, obliquaient tantôt à droite, tantôt à gauche, ralentissaient subitement l’allure de leur course selon les voltes et virevoltes des hardis piétons.

Un instant après, ils atteignaient sains et saufs au terre-plein du Métro.

— Tu vois, ce n’est pas plus malin que ça…

Encore qu’elle n’eût pas couru, elle demeu-