Page:Courouble - Madame Kaekebroeck à Paris (La famille Kaekebroeck), 1910.djvu/75

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
71
Mme KAEKEBROECK À PARIS

beauté simple et radieuse ne devait redouter aucune comparaison.

Puis soudain, dans un bond de tendresse et de gaie confiance :

— Oh, mais je suis sûre que tu aimes mieux moi !

Oh oui, qu’il l’aimait mieux que toutes les autres ! Elle resplendissait au milieu des parisiennes pâles, chlorotiques sous le fard, de tout l’éclat vermeil de sa chair flamande. Et puis il n’y avait pas chez elle le moindre grain d’affectation. En tout temps, elle était elle-même, dissimulant sous la brusquerie de ses gestes et de ses paroles une âme avenante et douce. Et c’est par là qu’elle lui plaisait bien plus encore que par sa réelle beauté.

Alors, pour lui prouver combien elle avait raison, il l’entraîna vivement vers l’hôtel.

Car l’air amoureux de Paris opérait déjà et Joseph se sentait devenir le vrai coq gaulois…