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Page:Courouble - Madame Kaekebroeck à Paris (La famille Kaekebroeck), 1910.djvu/77

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Mme KAEKEBROECK À PARIS

« dis donc », de ces « voyons voir », de tous ces « â » pesamment chapeautés d’accent circonflexe. Et voilà que peu à peu, sans savoir, elle reprenait ces expressions, imitait cette prononciation pour son propre compte. Ses phrases bigarrées ressemblaient à la cape de Scapin. Elle fransquillonnait comme Thérèse Mosselman.

— Bravo, s’écriait Joseph, voilà que tu parles à présent comme une Parisienne…

Elle rougissait :

— Oui, moque-toi seulement…

— Non, non, encore quelques jours et je défie qu’on te prenne pour une Bruxelloise !

— Och, tais-toi, je t’en prie, disait-elle en pinçant son français. Je n’aime pas que tu dis ça…

Ils visitèrent Notre-Dame, les Invalides, Cluny, le Panthéon, les Halles, tout ce que l’on peut voir en une semaine à Paris, dans la banlieue et les alentours. Ils poussèrent jusqu’à Versailles.