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Mme KAEKEBROECK À PARIS

Pourtant, une chose continuait de la captiver par-dessus tout et c’était la grâce des bébés et des enfants parisiens. Leurs vives façons, leur langage, si imprévu pour elle, la plongeaient dans une sorte d’extase. Ses regards restaient amoureusement attachés sur ces bambins charmants et ne s’en détournaient plus.

C’est dans les jardins publics, sous les quinconces des Tuileries et du Luxembourg, qu’elle put surtout les observer tout à l’aise dans l’insouciance et le naïf abandon de leurs jeux.

Petits garçons, petites filles, elle ne savait qui l’emportait en gentillesse. Elle se sentait intimidée devant eux, inférieure, indigne presque, incapable tout au moins de leur parler. Elle les contemplait avec la fervente adoration d’une Sainte Catherine en face de l’enfant Jésus…

Joseph jouissait de son émotion :

— Comprends-tu maintenant la différence ?