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IV


Il était deux heures quand Mmes Kaekebroeck et Mosselman entrèrent dans le Jardin Botanique avec leurs enfants.

Les grands arbres étalaient leur manteau de septembre sous un ciel lumineux et doux. Déjà, les chemins du parc anglais, ainsi que la vaste pelouse qui s’évase autour de l’étang, se jonchaient de feuilles d’or que de sages jardiniers, ennemis de la couleur, s’occupaient à rassembler en tas, d’un balai nonchalant.

Là-haut, le soleil s’épandait librement sur l’esplanade, caressant le dôme des grandes serres, miroitant dans les cloisons vitrées sans blesser le regard.

Une vapeur blonde flottait sur le jardin