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Mme KAEKEBROECK À PARIS

et parlaient enfants, ménage, en marquant de fines lingeries destinées au bébé d’Hermance, dont les couches étaient attendues pour la fin novembre.

Non loin d’elles, sous le marronnier rouge, l’Aesculus rubicunda, des fillettes dansaient une ronde. Elles se tenaient par la main et tournaient autour de l’arbre en chantant ; leurs voix étaient fausses, leur accent détestable, leurs gestes sans grâce. On percevait en même temps les cris grossiers d’une bande de gamins qui jouaient sur un palier plus élevé.

Adolphine remarquait à présent ces tares de l’enfance. Elle en était affectée, tout en excusant ces petits de ne pas savoir mieux. Et pour la centième fois, elle redisait à Thérèse, avec force anecdotes à l’appui, le charme des enfants de Paris, leurs jolis jeux dans les jardins des Tuileries et du Luxembourg.

Aussi, dès son retour, s’était-elle promis de surveiller attentivement Alberke et Hélène,